Le porche monumental ouvre sur une longue galerie (100 m environ) qui mène à la salle des gravures, elle-même longue de 25 m et large de 5 à 10 m. La partie profonde n'est pas ornée. Le premier signe gravé se rencontre à une cinquantaine de mètres de l'entrée, à un angle du parcours. L'entrée de la salle ornée comporte deux petits chevaux (30 cm) se suivant. Dans la salle proprement dite, les gravures sont réparties sur des retombées plafonnantes, dans des coupoles du plafond et sur une dalle effondrée. Elles forment des compositions qui se répondent d'une paroi à l'autre. Les thèmes dominants sont les cervidés, les bouquetins, les bovidés et les chevaux.

Mis à part une figure de bison de style clairement magdalénien et vraisemblablement postérieure à l'ensemble, les figures d'Ebbou montrent une grande homogénéité technique et stylistique (schématisation, traits raclés, une seule patte et une seule corne par paire, utilisation des accidents naturels, animaux verticaux ou obliques). Les parallèles stylistiques régionaux (Bayol, Chabot, le Figuier, Oulen) plaident pour une attribution au Solutréen, ce que semble confirmer la comparaison avec l'art mobilier du Parpalló. La figure magdalénienne peut être rapprochée de l'occupation magdalénienne (datée de 12980 + 200, Ly800) localisée dans la rotonde d'entrée. Le Solutréen est quant à lui attesté dans des sites proches, entre autre le gisement de plein air situé en face de la grotte.