La grotte appartient à un vaste réseau karstique. L'étage préhistorique est formé d'une longue galerie (400 m), coudée à mi-parcours. A cet angle s'ouvrent deux courts diverticules (nord et sud). Les ouvres pariétales sont concentrées dans trois zones: à proximité du porche d'entrée; autour du carrefour; et dans la zone profonde (à 330 m de l'entrée). La grotte a en outre livré d'importantes séries d'art mobilier et de vestiges déposés intentionnellement. Les premières gravures se rencontrent sur une corniche longeant un vaste puits d'accès au niveau inférieur, à une centaine de mètres de l'entrée: 7 chevaux gravés, dont l'un à 2 têtes. A 20 m du carrefour, sur la paroi droite, on distingue des figures incomplètes raclées et une tache rouge au-dessus d'une cachette de lames de silex. Le diverticule nord comporte des traces de peinture et un cheval sur la paroi gauche, un second cheval et un bouquetin sur la paroi droite. L'entrée du diverticule sud comporte deux panneaux gravés, et un troisième derrière l'éboulis qui en barre l'accès. Le premier (1,5 x 1,15 m) montre plusieurs bisons et des figures indéterminées. Le second (1,9 x 0,6 m), au-dessus et en retrait du premier, comprend des bisons, complets ou ébauchés, des chevaux, un renne et des figures indéterminées. Le troisième (1,35 x 0,65 m) comporte un bouquetin, un bison, un animal composite et une figure indéterminée. Face au carrefour qu'il domine, un grand cheval polychrome (2,3 m) est la figure la plus spectaculaire de la grotte. Dans la zone profonde, un petit couloir ouvrant dans la paroi droite de la galerie renferme une tête de félin rugissant et un panneau de chevaux gravés où sont visibles des figures anthropomorphes. Quelques dizaines de mètres plus loin dans la galerie principale, la paroi gauche porte un oiseau gravé (dit l'oie). La salle terminale comprend un bison tracé sur un bloc d'argile et quelques empreintes.

Le style des ouvres pariétales, dont les conventions graphiques se retrouvent dans l'art mobilier de la grotte, peut être attribué au Magdalénien moyen pyrénéen. Cette attribution est confirmée par le matériel archéologique mis au jour dans la grotte, comprenant des dépôts de colorant et une industrie du Magdalénien IV. Une date C14 de 14260 + 440 BP a été obtenue pour cette couche archéologique.