Le plan complexe se développe sur plusieurs centaines de mètres, en une galerie sinueuse relativement large. Les ouvres pariétales sont concentrées dans une seule salle, dite "salle Bégouën", à 240 m de l'entrée. Elles sont de 5 types: signes noirs, mains positives, gravures au doigt et au silex, peintures. Couverts par la calcite, les petits signes noirs sont localisés dans un petit diverticule débouchant sur la salle des peintures. Cinq empreintes de mains enduites d'argile rougeâtre sont situées sur la paroi droite, à l'entrée de la salle ornée. Les gravures au doigt non figuratives, se répartissent en "raclages" (courts et isolés) et "tracés" digitaux (longs méandres). D'autres sont figuratives: un mammouth, un cheval et un bovidé (détruit). Les gravures au burin, plus ou moins profondes, représentent un "bouquetin" à "bec de canard", un animal schématique cornu, deux mammouths incomplets. Les peintures sont tracées aux doigts (transposition picturale des tracés digitaux) ou plus classiquement au pinceau. La composition s'organise autour d'une grande figure de félin (3 m), entouré de mammouths et d'un cheval. On observe de gauche à droite: un mammouth "blessé" de trois flèches, deux mammouths incomplets, le grand félin stylisé, trois mammouths plus ou moins schématiques, une figure indéterminée, un dernier mammouth. Les figures linéaires sont constituées par un claviforme rouge, un ours très abîmé, un bouquetin à cornes vues de face, deux cervidés incomplets et un possible rhinocéros.

La superposition des motifs donne la stratigraphie figurative suivante: 1. Tracés digitaux, 2. Gravures profondes, 3. Peintures rouges linéaires. Les parallèles stylistiques les plus proches sont constitués par les grottes de la région: Bayol, Ebbou, Oulen. Les conventions graphiques les plus répandues sont la représentation des cornes en perspective frontale, la schématisation extrême, les membres terminés en pointe, l'absence de toison pour les mammouths. Toutes ces grottes sont attribuées au Solutréen, ce qui confirme la comparaison stylistique avec l'art mobilier du Parpalló, où les conventions graphiques telles le "bec de canard" ou les pattes en pointe se rencontrent à partir de la même époque. Les fouilles du gisement d'entrée n'apportent aucune information pertinente pour préciser cette attribution.