A l'origine, le porche, large de 5 m et haut de 10 m, ouvrait sur la galerie par un trou (0,8 x 0,65 m) dans un massif de concrétions barrant l'accès. La galerie, longue d'une vingtaine de mètres, comprend trois puits. L'espace intérieur est divisé par des massifs stalagmitiques. Un premier camarin porte deux points et une silhouette féminine (22 x 8 cm) rouges, à 1,5 m du sol. Le passage vers la zone profonde est barré par des concrétions et un puits (3 x 3 m). Passé ce puits, on peut voir deux autres points rouges derrière un "écran" stalagmitique. La zone profonde comporte sur la paroi gauche un groupe de traits parallèles gravés (35 x 35 cm). 1,5 m plus loin, dans une niche de la paroi opposée, une figure féminine de type "Gönnersdorf" (55 cm de haut) se détache sur un relief naturel, délimitée par des raclages anthropiques et associée à un signe cordiforme (8 x 9 cm). De part et d'autre de la niche se trouvent quelques derniers traits peints et gravés, non figuratifs.

Le type des figures féminines de cette grotte n'est connu en Ardèche qu'à la grotte des Deux-Ouvertures, mais est par contre bien attesté dans toute l'Europe magdalénienne, de Gönnersdorf jusqu'à Gourdan en Haute-Garonne (citons les grottes Carriot, Fronsac, Font-Bargeix, Combarelles par exemple). Ces figures sont en général datées, par l'étude des gisements et de l'art mobilier, de 13000 jusqu'à 11000 BP, c'est-à-dire du Magdalénien supérieur à l'Azilien évolué.