Le porche, large de 5 m et haut de 2 m, donne sur une petite salle, longue de 7 m. Un boyau communique au fond de l'abri avec le porche de la grotte. Les gravures sont localisées dans trois zones: au fond de la salle, sur un petit surplomb ; sur la paroi gauche, sur une avancée de la paroi, couverte à l'origine par les sédiments ; enfin sur un "pointement isolé du substratum" (Atlas). Des fragments de blocs portant des gravures, de même aspect que celles des parois, ont en outre été mis au jour dans les couches archéologiques. Le panneau du fond (50 x 40 cm de haut) se divise en trois registres, organisés autour d'une figure de bouquetin mâle (12 cm), possédant plusieurs paires de pattes, encadré par deux autres bouquetins mâles. Le registre supérieur comprend trois bouquetins plus petits, couverts de hachures et de raclages. Le registre inférieur compte quatre bouquetins incomplets et un petit signe ovale. La paroi de gauche de la salle comporte sept gravures, dont un bouquetin entier, des bâtonnets, un signe en échelle et des signes ovales.

Le style des bouquetins est très proche de ceux de la grotte voisine. La gravure est ici beaucoup plus fine: la paroi, de meilleure qualité, est beaucoup plus lisse. On peut donc les attribuer à la même période magdalénienne finale. Ceci concorde parfaitement avec le résultat des fouilles, qui ont livré une épaisse couche azilienne superposée à une occupation du Magdalénien final. Or, d'une part les blocs portant des gravures, de facture identique à celles des parois, ont été mis au jour sous les foyers du niveau azilien inférieur, auquel ils sont donc antérieurs. Les phénomènes cryoclastiques qui ont altéré les parois se sont donc déroulés rapidement après l'occupation magdalénienne, ce qui a permis une bonne conservation des gravures. D'autre part, les fouilles de 1973 ont découvert le panneau orné du fond, lui aussi recouvert par les couches aziliennes.