L'entrée étroite de la grotte (2,25 x 1,3 m de haut) se prolonge dans une longue galerie (145 m). Passé une étroiture et des salles noyées très concrétionnées, on aboutit au-dessus du niveau zéro, dans une grande salle (60 m de diamètre x 2 à 5 m de haut) divisée en deux parties par des massifs stalagmitiques. Cette salle se termine par un puits noyé de 24 m de profondeur. Les ouvres pariétales conservées sont localisées dans la salle exondée, et comprennent des tracés digitaux, des empreintes de mains, des peintures et des gravures. Les tracés digitaux se trouvent sur les plafonds et les parois, sur des surfaces meubles. Ils sont la plupart du temps antérieurs à tous les autres motifs. Les mains négatives (20 noires, 15 rouges) et une main positive brune sont concentrées dans la partie orientale, près du puits et d'une faille. Les peintures sont généralement noires, avec des variantes de teintes, sauf quelques signes. On dénombre 23 animaux, dont 5 bisons, 10 chevaux (localisés essentiellement dans le secteur sud-ouest, parfois en vastes compositions), 3 pingouins sur un plafond bas, un bouquetin mâle et un cerf sur un plafond bas du secteur sud-ouest, une tête de félin, un mégacéros sur un plafond couvert de tracés digitaux et de gravures, et un animal indéterminé. Pour les gravures, hormis les nombreux tracés indéterminés, on reconnaît 2 bisons, 4 chevaux, 5 bouquetins, 5 chamois, 2 phoques (dont 1 anthropomorphe?), 1 mégacéros, 1 animal composite (cheval et bison). Les signes comportent des traits simples, un faisceau angulaire, des barbelés en Y plus ou moins complexes, des zig-zag, dont beaucoup sont superposés aux figures animales.

Les conventions graphiques des peintures et gravures sont étonnament proches, ce qui laisse supposer l'homogénéité stylistique de l'ensemble. Les superpositions montrent l'existence de 2 phases. La première comprend les tracés digitaux et les mains, la seconde la plupart des figures animales. Le style de ces figures évoque celui d'Ebbou et d'autres grottes gravettiennes et solutréennes tels La Baume-Latrone et le Parpalló. Les nombreuses dates C14 (AMS) réalisées sur des charbons au sol et sur les peintures confirment les deux phases graphiques, la première autour de 27000 (Gravettien) et la seconde entre 19200 et 18500 BP (Solutréen). Un problème subsiste dans la datation contradictoire de figures d'apparence très proche, traduisant la possible pollution des échantillons ou au contraire le réemploi de charbons anciens.